02/11/2020
En ces temps où nous découvrons stupéfaits qu’il est des activités économiques et sociales « non-essentielles », je recommande encore et toujours aux dirigeants, managers, fonctionnaires, professionnels, élus de prendre le temps de réfléchir à la raison d’être des entités ou politiques dont ils ont la responsabilité.
Pas pour se conformer à la loi PACTE. Pas pour faire bien. Pas pour occuper le temps.
Non, simplement pour se rendre compte que dans chacune de nos vies, chacune de nos communautés, chacune de nos réalisations, cette raison d’être se niche enfouie sous les couches épaisses de la convention, de l’habitude, du confort, de la peur ou de la démission.
Contrairement à ce que nous lisons çà et là, elle ne se formule pas comme un objectif, une obligation ou une justification ; les hamsters qui pédalent dans leur roue-cage en ont aussi.
La raison d’être est.
Elle est consubstantielle à chaque histoire et elle s’impose à tous, car tous la reconnaissent comme essentielle à la plénitude de l’existence.
C’est là que se joue la vérité et la richesse de nos vies.
C’est là qu’on échappe à la logique de survie pour rentrer pleinement dans la vie.
C’est là qu’on puise l’énergie, l’espérance et la solidarité indispensable à la croissance d’un projet.
C’est là qu’on dépasse la contrainte désincarnée du chiffre.
C’est là qu’on échappe à l’aveugle lourdeur de la consigne.
C’est là qu’on résiste à la schizophrénie qui caractérise tant des décisions d’aujourd’hui.
Ne laissons personne s’emparer de l’essentiel en notre nom !